Position de Pagestec sur l’EIST

(actualisé le ) par Pagestec

Position de Pagestec sur l’EIST

 Suite à la dernière consultation sur l’EIST menée auprès des professeurs de Technologie et conformément à l’avis majoritaire exprimé par ces derniers, nous souhaitons affirmer notre opposition à toute volonté de généralisation de ce dispositif dans le cadre d’une prochaine refondation du second degré.

Développer le goût des sciences et de la Technologie chez les élèves est une intention tout à fait louable et nécessaire face aux enjeux futurs de notre société. En partie viable au primaire afin d’intéresser sous forme ludique les écoliers aux Sciences et à la Technologie, L’EIST ne peut cependant être présenté comme un enseignement pertinent et adapté au collège, même en 6°. A ce titre et malgré le discours bien rodé et largement diffusé en hauts lieux, ce dispositif, expérimenté maintenant depuis plus de 6 ans et évalué par la DEPP, n’a en rien fait les preuves de son efficacité :

  • - sur la progression des acquis et des compétences pour les élèves ;
  • - sur les bienfaits d’un décloisonnement complet des matières du pôle science au sein d’un enseignement unique ;
  • - sur les apports de la démarche d’investigation, trop chronophage et inadaptée à la pratique et aux finalités de l’enseignement de la Technologie ;
  • - sur la revalorisation des matières scientifiques et de la Technologie au regard des élèves.

 Comme les autres principales associations APBG pour les professeurs de Biologie et Géologie et l’UdPPC pour les professeurs de Physique-Chimie, Pagestec s’oppose à :

  • - l’appauvrissement de la qualité des enseignements prodigués aux élèves en Sciences et en Technologie par le biais de ce dispositif intégré, au lieu d’un enrichissement commun de ces trois disciplines en favorisant les concertations, une meilleure complémentarité et une culture de projet ;
  • - tout développement de l’EIST dans le cadre de la refondation des premier et second degrés, notamment dans la probable mise en place d’école du socle ;
  • - une trivalence non voulue par les enseignants du pôle sciences mais rendue obligatoire dans ces trois disciplines par le biais de ce dispositif ;
  • - de nouvelles suppressions de postes engendrées par la gestion commune des services de ces trois matières, déjà pourtant malmenées par les disparitions récurrentes des heures en groupes allégés sur tous les niveaux ;
  • - toute volonté, de quelque acteur ou promoteur de l’EIST que ce soit, de minimiser le rôle de la Technologie au collège dans l’objectif inavouable de sa possible suppression.

 A l’heure où la France doit notamment relever de nombreux défis afin de prouver sa capacité à former de futurs citoyens éclairés en lien avec les mondes numériques, industriels, économiques et écologiques de demain, Pagestec tient à rappeler toute l’importance de la Technologie au collège en tant que discipline à part entière et liée à ces domaines. Nous réaffirmons aussi l’importance qualitative des apprentissages en effectifs allégés. Comme pour la Physique-Chimie et les Sciences et Vie de la Terre, c’est en parti à ce prix que notre système éducatif pourra réellement permettre de développer l’intérêt des élèves pour les Sciences et la Technologie.

Le Bureau de PAGESTEC

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